Les Masques de la Vertu

Ô monde hypocrite, insidieux et perfide,

Ton masque de vertu cache un cœur homicide.

Tu promets, tu souris, mais tes dents sont des crocs,

Et derrière ton rire, on entend tes sanglots.

Dans ta fausse clarté, l’ombre est omniprésente,

Tes douceurs empoisonnent, ta haine est innocente.

La justice est une farce, un jeu de masques trompeurs,

Où les bourreaux rient fort et les victimes pleurent.

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Ô toi, la vérité, spectre inatteignable,

Qu'il est dur de te voir, au travers du sable,

Que l'on jette à nos yeux, pour voiler nos esprits,

Et faire de nos âmes des jouets, des fruits gris.

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Ta morale est souillée, ton honneur est un leurre,

Et sous tes beaux discours, je sens l'odeur du leurre.

La noblesse des âmes n'est qu'un décor futile,

Sous lequel se cache un désir vil et hostile.

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Dans ce théâtre absurde, où tout n'est que mensonge,

Les puissants se délectent des maux qu'ils prolongent,

Tandis que les humbles, courbés sous le joug,

Rient de leur propre sort, et de leurs plaies, en fougue.

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Ô société cruelle, festin des âmes noires,

Ton trône est érigé sur des monceaux d'ivoire,

De vies brisées, broyées par l'engrenage froid,

D'une machine énorme, implacable loi.

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Je te crache ma rage, ironie mordante,

Ô société de verre, fragilité arrogante.

Dans ton reflet brisé, je vois ma révolte,

Et l'écho de ma haine en toi se reflète et se heurte.

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Tremble sous le courroux de ceux que tu délaisses,

Ta chute sera rude, ta fin une messe.

Les faibles s'élèveront, les braves se dresseront,

Et sur tes ruines, un nouveau jour chanteront.

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