Les Lueurs de Félicitas
- Kiosho charly
- 10 juin 2024
- 4 min de lecture

Dans les méandres d'un royaume oublié du temps, où les nuits s'étiraient en des contes éternels et où les étoiles tissaient des constellations d'histoires, vivait un jeune homme nommé Alistair. Sa silhouette, se découpant contre les lueurs de l'aube, portait l'empreinte de mille voyages, tandis que ses yeux, semblables à des joyaux enchâssés dans l'azur du ciel, contenaient le reflet des rêves les plus lointains. Mais ce qui ensorcelait l'imagination des conteurs et des vagabonds était la dague qu'il portait à sa ceinture.
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Cette dague, Félicitas, n'était pas seulement une arme forgée dans le feu des forges anciennes. Elle était l'incarnation même du bonheur, imprégnée de la magie des légendes et des rêves. Alistair l'avait conquise lors d'une quête téméraire à travers les terres sauvages du Nord, là où les murmures du vent portaient les échos des temps immémoriaux et où les ombres des ancêtres dansaient sur les flammes des feux de camp.
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Depuis ce jour, Alistair avait entrepris un périple sans fin à travers le royaume, portant avec lui la lumière de Félicitas. Partout où il passait, les ténèbres se dissipaient, les visages s'illuminaient et les cœurs s'alourdissaient moins sous le poids de leurs tourments. Il était devenu une légende vivante, un héros dont les exploits étaient chantés par les bardes errants et dont les exploits étaient gravés dans les mémoires des conteurs.
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Pourtant, malgré toute la lumière qu'il apportait aux autres, le cœur d'Alistair était alourdi par un fardeau invisible. Car lors d'une nuit étoilée, alors qu'il campait près d'une rivière aux eaux cristallines, il fit la rencontre d'Elara. Sa beauté était telle que les étoiles semblaient pâlir en sa présence, et son sourire éclairait la nuit plus que la lune elle-même.
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Alistair et Elara tombèrent amoureux comme seuls les héros des contes en étaient capables. Leurs rires résonnaient dans les vallées, leurs pas dansaient sur les chemins, et chaque regard échangé semblait contenir l'univers tout entier. Mais leur bonheur était entaché par un dilemme cruel.
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La dague magique, Félicitas, était un fardeau que seul Alistair pouvait porter. Pour être avec Elara, il devrait renoncer à son pouvoir, à sa mission de répandre la joie à travers le royaume. Mais comment abandonner quelque chose qui était devenu une partie intégrante de lui-même ? Comment choisir entre l'amour d'une seule personne et le bonheur de tout un peuple ?
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Déchiré entre ses sentiments et son devoir, Alistair décida de chercher conseil auprès des sages du royaume. Ces mystiques vivaient dans les montagnes les plus reculées, là où les nuages se mêlaient aux sommets enneigés et où les étoiles semblaient toucher la terre.
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Le chemin vers le sanctuaire des sages était semé d'embûches et de dangers, mais Alistair le parcourut avec détermination. Il traversa des forêts sombres et des déserts brûlants, gravit des montagnes escarpées et traversa des rivières tumultueuses, guidé par l'espoir d'une réponse à ses tourments.
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Et enfin, après des jours d'errance, il arriva devant les portes du sanctuaire des sages. Mais là, il fut confronté à un silence oppressant, à un vide béant qui semblait dévorer son âme. Les sages étaient partis depuis longtemps, emportant avec eux leur savoir et leur sagesse, laissant Alistair seul avec ses doutes et ses peurs.
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Mais alors qu'il contemplait le paysage désolé qui s'étendait devant lui, une lueur d'espoir naquit dans son cœur. Car il réalisa que la réponse à ses questions ne se trouvait pas à l'extérieur, mais à l'intérieur de lui-même. Le bonheur, comprit-il enfin, n'était pas quelque chose que l'on pouvait donner ou recevoir, mais quelque chose que l'on devait trouver en soi.
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Et ainsi, avec le soutien d'Elara et le souvenir des sages, Alistair prit une décision qui changerait le cours de sa vie. Il renonça à la dague magique, à son pouvoir surhumain, pour vivre une vie simple et humble aux côtés de celle qu'il aimait.
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Ensemble, ils parcoururent le royaume, main dans la main, répandant l'amour et la compassion partout où ils allaient. Et même sans la magie de Félicitas, leur amour brillait comme une étoile dans la nuit, illuminant le monde de sa lumière bienveillante. Car dans un royaume où les étoiles chantaient et les rivières murmuraient, le véritable bonheur résidait dans le cœur de ceux qui le cherchaient. Et pour Alistair et Elara, ce bonheur était éternel.
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La morale de cette histoire réside dans la découverte que le bonheur véritable ne réside pas dans les pouvoirs extraordinaires ou les possessions matérielles, mais dans les relations humaines, l'amour, et la capacité à trouver la joie en soi-même et dans les petites choses de la vie. Alistair, malgré son pouvoir magique, réalise finalement que le bonheur ne peut être imposé aux autres et que le véritable épanouissement réside dans le partage, la compassion et le respect des autres. En choisissant de renoncer à sa dague magique pour vivre une vie simple et heureuse aux côtés d'Elara, il embrasse la vraie essence du bonheur, qui réside dans les liens affectifs et le bien-être intérieur plutôt que dans la recherche de pouvoirs ou de richesses.
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J'adore