La Transition des Mondes

Dans un futur lointain, la Terre s’étendait comme une toile décolorée, un monde de ruines et de solitude. Les cités, jadis vibrantes d’espoirs et de bruits, étaient maintenant couvertes d’une végétation luxuriante qui avait envahi les vestiges d’un empire oublié. Les océans, gourmands et impitoyables, avaient englouti les côtes, effaçant les frontières des anciens royaumes. En ce monde désolé, il ne restait qu’un seul homme : Elyan.

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Elyan errait parmi les décombres d’une civilisation disparue, les jours se mêlant aux nuits dans une symphonie de silence. Les légendes d’un temps où les étoiles scintillaient encore et où les hommes tissaient des rêves semblaient n’être que des murmures du passé. Maintenant, il n’y avait que le souffle du vent, murmure des ombres, échos d’un monde effondré.

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Un jour, alors qu’il vagabondait parmi les décombres d’une ancienne bibliothèque, Elyan reçut une visite inattendue. La Mort elle-même, drapée dans une cape noire aussi profonde que l’abîme, fit son apparition. Sa présence était à la fois majestueuse et redoutable, une silhouette sombre se détachant contre l’horizon dévasté.

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Avec une gravité glaciale, la Mort s’avança vers Elyan, annonçant que le temps était venu pour lui de quitter ce monde. Elle déclarait que l’humanité avait soufflé son dernier souffle, que les étoiles s’étaient éteintes. Mais Elyan, au cœur forgé par l’épreuve de la solitude, se dressa face à elle.

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« Je suis le dernier de ma lignée, » murmura-t-il, sa voix brisant le silence avec une résolution tranquille. « Je refuse de m’éteindre sans une dernière quête. Il doit rester quelque chose à découvrir. »

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La Mort, intriguée par cette ténacité, accepta le défi. Elle fit un pas en arrière et dévoila lentement sa cape noire, révélant une lumière éclatante qui perça l’obscurité. Sous cette cape, loin de la figure sinistre que l’on aurait pu imaginer, se tenait un être d’une pureté divine : un ange aux ailes déployées, rayonnant de splendeur et de douceur.

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L’ange, émergent de l’ombre, avait des yeux empreints de compassion et un éclat qui contrastait avec la rigueur de la Mort. « Je ne suis pas seulement la fin, » murmura-t-il d’une voix douce et mélodieuse, comme une caresse sur le vent. « Je suis également une transition, un passage vers quelque chose de nouveau. »

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Elyan, ébloui par cette vision céleste, questionna l’ange avec une sincérité désespérée : « Que se passera-t-il maintenant ? »

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L’ange expliqua que la fin de l’humanité n’était pas une dissolution totale, mais une étape dans un cycle éternel. Les graines de la renaissance étaient semées dans les profondeurs du cosmos, prêtes à germer dans un autre monde, dans un autre temps. Elyan, dernier témoin de son espèce, possédait le pouvoir de choisir le destin ultime de l’humanité. Il pouvait laisser l’obscurité s’abattre ou se battre pour une renaissance ailleurs, dans les confins de l’univers.

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L’ange tendit une main lumineuse vers Elyan, lui offrant un choix : rester avec la Mort, accepter la fin, ou suivre l’ange au-delà des étoiles pour écrire une nouvelle épopée pour l’humanité.

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Elyan, malgré la fatigue des années de solitude, choisit de suivre l’ange. Il savait que la fin n’était pas une extinction, mais une métamorphose. Avec un dernier regard empreint de mélancolie et d’espoir sur la Terre mourante, il se tourna vers l’ange, prêt à entreprendre un voyage vers une lumière nouvelle et une chance renaissante pour l’humanité.

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La Mort, dégagée de son rôle, observa le départ d’Elyan avec une sérénité nouvellement acquise. Elle comprit que sa fonction n’était pas seulement d’annoncer la fin, mais d’ouvrir les portes vers des commencements inédits, des aurores encore à écrire.

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Elyan et l’ange disparurent dans une lumière éblouissante, emportés par les vents cosmiques. La Terre, maintenant silencieuse et attentive, attendait patiemment le jour où, peut-être, elle reverrait la vie, portée par les espoirs d’un dernier survivant et la promesse d’une renaissance éternelle.

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