L’écho des songes oubliés

Il est des âmes que le temps cisèle en œuvres d’orfèvrerie, où chaque fêlure devient filigrane et chaque silence, une enluminure sur le vélin des jours. Loin des vanités bruyantes, une plume chemine sur le fil ténu du verbe, cueillant dans l’éther des réminiscences les gemmes d’un langage oublié. Brodés d’archaïsmes et de raretés, les mots s’élèvent en arabesques dans la brume des siècles, invoquant l’ombre des poètes dont la lyre résonne encore aux confins du souvenir.

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Le temps n’est point un fardeau, mais une calligraphie invisible, une main secrète traçant dans l’infini les entrelacs de l’existence. Rien n’est vain sous un regard attentif : chaque instant recèle une splendeur discrète, chaque lumière vacille en promesse d’éternité.

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Et dans ce silence peuplé de murmures anciens, le verbe se façonne tel un camée d’orfèvre, cherchant dans ses éclats la transparence d’un monde enfoui. Car la beauté ne réside point dans l’évidence, mais dans l’inaccessible lueur d’un mot juste, dans l’évanescence d’une rime suspendue, dans la résonance d’un vers qu’on croit entendre au seuil du songe.

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